La comptabilité générale et la comptabilité analytique sont deux instruments les plus utilisés par les entreprises pour établir l’état financier de leurs activités et étudier leur réussite et leur performance. Ces deux comptabilités sont complémentaires mais elles remplissent chacune des rôles bien définis et distincts. Quelle sont leurs différences ?
La comptabilité générale, l’outil juridique et d’identité financière d’une entreprise
La comptabilité générale est un outil d’information et de communication pour faire connaître l’état financier d’une entreprise. Toutes les mouvements financiers de l’entreprise en rapport avec ses activités qu’il s’agisse d’entrées ou de sorties d’argent sont enregistrés sur des documents et des supports, ce qui permet à des contrôleurs de vérifier la fiabilité et la transparence de son activité.
Réglementée, la présentation de la comptabilité générale suit des règles bien précises, communes à toutes les entreprises : le classement par type des charges, le mode de présentation du bilan, du compte des résultats et du plan de trésorerie. Obligatoire et juridique, la comptabilité générale d’une entreprise doit être présentée chaque année à l’État pour présenter le bilan financier de l’année précédente.
Mais la comptabilité générale ne suffit pas…
En effet, de par son caractère synthétique et général, la comptabilité générale est inadaptée à une prise de décision en interne sur une période bien déterminée. Pourquoi ? Parce que la comptabilité générale se base sur un exercice déjà passé, son caractère global ne permet pas d’apprécier le résultat sur une activité particulière, son caractère juridique est plus important que l’analyse économique. C’est pour cela que bon nombre d’entreprises y associent la comptabilité analytique.
La comptabilité analytique pour complémenter la comptabilité générale
Non réglementée, la comptabilité analytique peut être tenue autant de fois que l’entreprise le souhaite. Focalisée sur la réalité économique de l’entreprise, les charges sont classées par catégorie (directe, indirecte, incorporable, non incorporable, auxiliaires, principales,…) à chaque étape de la confection d’un produit depuis l’approvisionnement jusqu’à la commercialisation. Cette comptabilité permet de connaître le coût de revient de chaque produit, pour chaque type d’activité, pour chaque fonction et d’en fixer le prix de commercialisation. C’est sur la base de ce coût de revient que les dirigeants connaissent la rentabilité d’un projet et différencient les activités performantes des déficientes sur un intervalle de temps particulier. Connaissant le gain rapporté par le coût de revient, les dirigeants ont moins de mal à prendre une décision sur la commercialisation ou non d’un produit.